Le panoramique

Résumé de la soirée du vendredi 15 janvier 2016

Daniel Jaouen

Pour réaliser des images panoramiques, il existait des appareils photos spécialisés utilisant la pellicule argentique : rares parce que chers... ou l'inverse. L'arrivée des appareils photos numériques (APN) a complètement modifié le problème : il est maintenant possible d'assembler plusieurs images pour former une image plus grande, par exemple en format panoramique, et ce sans obligation d'utiliser un matériel de prise de vue spécifique.

Le lac Blanc, Termignon, assemblage de cinq clichés

Monopode Manfrotto, tête Bushman Panoramic Kalahari, Nikon D300, objectif Tamron 17-50 mm f/2,8, assemblage Kolor Autopanopro 4.2.

Mais qu’est-ce qu’un format panoramique ?

Le premier qui peut être ainsi qualifié, facile à réaliser par simple recadrage, est au rapport 2 :1.Cependant celui qui est aujourd’hui le plus couramment considéré comme le « vrai » panoramique est au rapport 3 :1.

Comment faire ?

- Le recadrage est la méthode la plus simple, mais on n’obtient pas une résolution aussi importante que dans les méthodes suivantes. Un exemple :

  • L'image d'origine :

    Un ferry, Nice

    Sony Alpha 65, Minolta 80-200mm f/2,8

  • Après recadrage en panoramique 1:3

 

L'utilisation d’un grand angle permet les recadrages horizontaux.

- L’assemblage à l’aide d’un logiciel donne à n’en pas douter de meilleurs résultats. L’image finale découle de l’assemblage (fait par l’appareil photo ou par un logiciel) d’une série de prises de vue réalisée en faisant tourner l’appareil. Ce procédé présente quelques contraintes : il exige une exposition constante, une superposition partielle des images, une bonne stabilité verticale et le passage de l’axe du mouvement de rotation de l’ensemble appareil-objectif par l’iris d’entrée de l’objectif.

Comment s’en affranchir ?

Si la solution la plus facile à mettre en œuvre est de travailler à main levée, il est préférable de limiter son utilisation au panoramique lointain, sachant que la qualité reste très moyenne (instabilité verticale en générale trop importante et axe de rotation passant entre les pieds du photographe).

Le monopode  a l’avantage d’être léger et rapide à mettre en œuvre, et de permettre de cadrer la série en vertical. Néanmoins, quel que soit le mode de fixation, la stabilité verticale reste assez moyenne.

Plan des Eaux (Bonneval-sur-Arc)

Monopode Manfrotto, rotule boule Manfrotto, Sony Alpha 850 (plein format), objectif Minolta 70-200 mm f/2,8, assemblage Hugin

Un trépied avec rotule classique présente une meilleure stabilité verticale. Mais un trépied couplé à une tête panoramique est l’équipement qui concentre tous les avantages, celle-ci permet en effet : le cadrage vertical, le réglage de l’horizontalité (les têtes panoramiques sont dotées d’un niveau), et surtout une rotation de l’ensemble boitier-objectif autour de l’iris de l’objectif (réglage adapté pour tous types d’objectifs et de boitiers). De plus, certaines de ces têtes facilitent la superposition automatique des images, indispensable ultérieurement pour les assemblages.

Quelques inconvénients tout de même, selon les modèles de têtes : la mise en oeuvre, plus ou moins facile, le poids et le prix.  

Sentier balcon sur la Seine, Chérance

Nikon D300, Tamron 17-51mm f/2.8 , tripode Manfroto, tête Bushman Panoramic Kalahari, assemblage Kolor Autopanopro 4.2

 

En ce qui concerne l'assemblage, plusieurs types de logiciels peuvent être utilisés :

  • Spécialisé et payant tel que Kolor Autopano,
  • Non spécialisé (mais tout aussi payant) tel que Photoshop.
  • Spécialisé et gratuit tel que Hugin

Quelle projection utiliser et pourquoi ?

Recti-linéaire, cylindrique, sphérique, panini, autres… ?  La projection à utiliser dépend de la distance de prise de vue, de la focale utilisée, de la largeur du panoramique, du résultat recherché, du type de photo réalisée (de nature, d’architecture, en ville…).

La Loire près de Saumur, août 2015

Nikon D300, Tamron 17-51mm f/2.8 , tripode Manfroto, tête Bushman Panoramic Kalahari, assemblage Kolor Autopanopro 4.2.

Bref, ce dernier point mériterait à lui seul une séance, et rendez-vous fut presque pris devant les nombreuses questions et l’intérêt de chacun sur le sujet. A suivre donc.  

Pour aller plus loin

http://www.guide-photo-panoramique.com (site d’Arnaud Frich sur la photo panoramique)